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La libération des otages français au Liban

Les trois derniers otages français détenus à Beyrouth ont été libérés et ils sont rentrés chez eux après trois ans d’emprisonnement par des extrémistes islamistes. Leur libération inattendue, annoncée par le ministère de l’Intérieur, a donné un véritable coup de pouce à la campagne présidentielle du Premier ministre Jacques Chirac, quatre jours seulement avant le second scrutin contre le président François Mitterrand. Une liberté imminente pour au moins deux des trois otages français avait été largement répandue pendant plusieurs semaines.  Cette libération a permis au Chirac d’arriver au pouvoir en mars 1986.

Les otages français

Les trois otages libérés – Marcel Carton, 64 ans, Marcel Fontaine, 45 ans, et Jean-Paul Kauffmann, 43 ans – ont été escortés par un religieux musulman chiite au bord de la mer à Summerland, au nord de Beyrouth. Le ministre français de l’Intérieur, Charles Pasqua, qui a dirigé les négociations sur les otages, a déclaré qu’ils avaient été remis à Jean-Charles Marchiani, un ancien agent des services de renseignements qui avait servi d’envoyé spécial de Pasqua. Marchiani est un homme politique français qui était intermédiaire dans plusieurs affaires de libération d’otages français dont celle au Liban, des pilotes en Serbie, la libération des otages d’un avion d’Air France détourné par des terroristes algériens. Marchiani, qui a voyagé sous le pseudonyme d’Alexandre Stefani, a joué un rôle clé dans la libération des otages français

La prise d’otage des français au Liban

Kauffmann, interviewé par une radio française en plein vol par radio, a déclaré : « Nous ne sommes pas trop mal en point, je pense. C’est à nos familles, à nos proches de juger. »

Carton et Fontaine, identifiés comme des diplomates, ont été enlevés le 22 mars 1985 et Kauffmann, un journaliste, a été enlevé le 22 mai de la même année. Les trois enlèvements ont été reconnus par le Jihad islamique, que les spécialistes de l’antiterrorisme considèrent comme un nom utilisé par la branche de sécurité du Hezbollah, ou Parti de Dieu, une organisation musulmane chiite liée à Iran au Liban, l’organisation secrète qui prétend détenir les otages français restants.

Bien que l’on sache peu de choses au-delà des brèves remarques de Kauffmann, des rapports antérieurs de Beyrouth ont indiqué que Fontaine, en particulier, était en mauvaise santé pendant sa captivité. Michel Seurat, identifié comme un chercheur capturé avec Kauffmann, a été tué en 1986, selon une annonce du Jihad islamique, mais son corps n’a pas été retrouvé.

 

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