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Cannabis légal : quels sont les risques en cas de contrôle ?

L’intérêt de consommer du cannabis légal est justement… qu’il est légal. Pourtant, en tant que consommateur responsable, il est légitime de se poser la question des risques en cas de contrôle. Le cannabidiol (CBD) est-il traçable ? Combien de temps ? Par quels moyens ? Et, surtout, comment éviter un contrôle positif ?

Rappel : situation légale du CBD en France

Dans le langage courant, nous avons tendance à parler de cannabis légal en opposition à la marijuana, considérée quant à elle comme illégale. Bien que ces termes paraissent clairs, ils frisent pourtant l’abus de langage. En effet, les deux produits proviennent d’une seule et même plante : le cannabis. Ou chanvre. Et oui, en termes botaniques, c’est la même chose !

En soi, le cannabis n’est ni légal ni illégal. Ce n’est par contre pas forcément le cas des éléments qui le constituent. La plante produit en effet naturellement de très nombreux composants, dont les plus célèbres sont les cannabinoïdes, une famille de molécules agissant directement sur le corps humain. Là encore, il faut aller davantage dans le détail pour comprendre ce qui est légal ou non.

Le cannabinoïde majoritairement présent à l’état naturel est le THC, ou tétrahydrocannabinol, célèbre pour ses effets « planants ». Il est par conséquent considéré comme stupéfiant et sa consommation est interdite en France, comme dans la plupart des pays du monde.

Le CBD, au contraire, généralement nommé en prenant quelques raccourcis cannabis légal ou cannabis light, n’induit aucun effet psychoactif. Il n’est donc ni stupéfiant, ni considéré comme illégal par la loi française.

La consommation de produits dérivés du cannabis à haute teneur en CBD est donc légale, pour autant que le taux de THC dans la plante ayant servi à son extraction soit inférieur à 0,2%.

Le CBD est-il détectable aux différents tests de dépistage ?  

Ok, le CBD est donc légal, tout comme sa consommation. Mais que se passe-t-il en cas de dépistage, par exemple lors d’un contrôle de police ? Les différents tests permettent-ils de nous affranchir de toute suspicion en cas de consommation de cannabis légal uniquement ? Cela dépend de plusieurs paramètres. La bonne nouvelle est toutefois que, étant légal, le CBD n’est pas recherché lors de contrôles de dépistage courants.

Test salivaire

Le test salivaire est le mode de dépistage principalement utilisé par la police dans le cadre de la prévention routière. Il est simple et rapide, mais seulement utile quelques heures après consommation. En cas de résultat positif, il doit encore être confirmé par un test sanguin. Il existe en effet un risque de faux-positif, entraînant notamment un résultat positif chez certaines personnes sous traitement médical, ou au contact fréquent de fumées passives de joints de marijuana.

Prise de sang

Là encore, la présence de CBD n’est généralement pas recherchée. Pour autant, certains produits riches en CBD contiennent une quantité, même infime, de THC. C’est elle qui peut potentiellement être détectée et donc exposer le consommateur au risque du dépistage positif. La qualité et la composition des produits consommés doivent donc être prises en compte avant tout éventuel achat ou prise de CBD.

Test urinaire

Contrairement au test salivaire qui ne peut détecter que les prises très récentes, le test urinaire permet de remonter très loin dans le temps. Le THC se fixe sur les graisses et peut donc être détecté de longues semaines après consommation, jusqu’à deux mois pour les quantités les plus importantes. Là encore, une prise de CBD seul ne présente aucun risque.

Test capillaire

Moins connu, le test capillaire est pourtant celui qui présente les meilleurs résultats et peut détecter une consommation de cannabis vieille de trois mois. Comme toujours, elle s’intéresse au THC et non au CBD. Si vous vapotez un e-liquide au CBD pur, aucun risque en cas de contrôle.

Ainsi, en accord avec le cadre légal, seul le THC est recherché par les tests de dépistage, ce qui devrait rassurer les consommateurs de cannabidiol. Pour autant, il est important de garder en tête au moins trois éléments majeurs :

  • Même si le taux de THC est inférieur à 0,2%, la consommation autorisée n’inclut pas la possibilité de fumer les fleurs de cannabis.
  • La limite de 0,2% de THC concerne la plante, et non le produit fini. En cas de consommation, vérifiez toujours la composition du produit.
  • La prise de CBD avant la conduite est largement déconseillée puisque le cannabidiol entraîne des effets calmants pouvant modifier le comportement.

En cas de doute sur la composition d’un produit, pour éviter le stress du contrôle, ou tout simplement pour s’assurer de sa sécurité et celle des autres, il existe des tests salivaires accessibles au grand public. Cet auto-dépistage peut être une solution responsable pour vérifier l’absence de THC dans l’organisme.

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